Atelier 57
   

Savoir faire - Les moules - page 3

Jean Michel GUINAND
   
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Moulage à la terre (estampage)

Lorsqu' un modèle n'est pas déplaçable pour être moulé en atelier, sa prise d'empreinte est réalisée sur place, sur site.
Dans ces conditions spécifiques, on est souvent amené à travailler sur des volumes verticaux, voir en plafond et ce à différentes hauteurs, en intérieur comme en extérieur. C'est pourquoi suivant les cas de figures auxquels on est confronté, on se doit d'adapter tant la technique à utiliser, que les matériaux pour la réaliser.

- L'estampage à la terre, technique à base de terre crue très utilisée avant l'arrivée des élastomères, ce, notamment pour la reproduction de façades entières de monuments célèbres et de sculptures monumentales, présente d'une part l'avantage d'être peu coûteuse et d'autre part l'intérêt, non négligeable, de ne pas altérer le modèle. L’estampage à la terre est destiné à la réalisation d'une empreinte pour réalisation d’une reproduction (voir deux).

-L'estampage à l'alginate, gélatine végétale fabriquée à partir d'algues marines et généralement réservée à la prise d'empreinte sur modèle vivant, sera, compte tenu de sa rapidité de prise et de sa neutralité de contact, judicieusement utilisée pour des estampages de petites dimensions sur pierre, marbre …

-L'estampage à l'élastomère de silicone sera utilisé en prise d'empreinte verticale ou en plafond. Pour ce faire l’élastomère utilisé devra être thixotrope, c'est à dire non coulant. Cette technique de moulage moins complexe mais plus coûteuse que la précédente, présente l'avantage d'être utilisable pour des reproductions multiples. De par la présence d’huile silicone dans sa composition, cet élastomère présente l'inconvénient d'une possible migration de celle ci à l’intérieur des modèles poreux.

Ces trois techniques présentées pour une utilisation en moulage sur site peuvent également être mise en œuvre pour des réalisations en atelier